Après 4 mois d’enquête d’un média d’investigation tchèque sur les importations de bouleau russe en Géorgie, ce pays est devenu un exportateur majeur de contreplaqué de bouleau vers l’Europe. Extraits :
📍 « Les entreprises géorgiennes importent du bouleau russe comme matière première, le transforment localement et en font du contreplaqué, qu’elles exportent ensuite vers l’Europe comme s’il s’agissait d’un produit géorgien. Les itinéraires sont Géorgie – Turquie – Europe, ou, plus osé, directement vers l’Europe. »
📍 « La conclusion est claire : en Géorgie, nous n’avons même pas assez de bouleau pour notre propre consommation, et encore moins pour l’exportation. Le contreplaqué expédié vers l’Europe est fabriqué à partir de matières premières russes. Entre 2021 et 2025, la Géorgie a importé pour 45 millions de dollars de bouleau de Russie, tandis que les importations en provenance d’autres pays ont totalisé environ 200 000 dollars. »
📍 « En mars 2025, la Commission européenne a qualifié le bois de bouleau russe de produit particulièrement à risque : « Le contreplaqué, en particulier le contreplaqué de bouleau, est l’une des principales sources de revenus de la Russie et de la Biélorussie (…) Pour vendre leur contreplaqué dans l’UE, les producteurs russes et biélorusses font appel à des entreprises de pays tiers qui reconditionnent et réétiquettent le produit. » «
📍 « En juin 2025, la Géorgie avait même dépassé la Chine dans les exportations de contreplaqué de bouleau vers l’Europe. »
📍 « Nous avons également contacté les entreprises européennes partenaires de Palati pour leur demander si elles étaient conscientes qu’elles achetaient du contreplaqué fabriqué à partir de bouleau russe, participant ainsi indirectement à un système de contournement des sanctions. À ce jour, aucune d’entre elles n’a répondu. »
📍 « [Etre exportateur agréé de contreplaqué] signifie que l’entreprise a obtenu l’autorisation du service des impôts de Géorgie pour étiqueter ses produits « Fabriqué en Géorgie » et les exporter à des conditions préférentielles. En pratique, ce statut permet de remplir son propre certificat d’origine sans présenter de certificat EUR.1 (le document officiel du service des impôts attestant de l’origine des marchandises). À la place, l’entreprise indique son code « exportateur agréé » sur la facture, ce qui suffit à convaincre les douaniers que le produit est authentiquement géorgien. »
➡️ Voir dans l’article l’historique du contournement des bois de Russie en Europe (Kazakhstan, Turquie), le noms des entreprises, les volumes par pays importateur, les graphiques.
Quel lien avec le RDUE ?
➜ Votre Système de Diligence Raisonnée et votre étude du risque de contournement (légalité, traçabilité) permettent-ils d’identifier ces produits bois à risque élevé ?
➜ Quelles sont vos mesures de réduction ou suppression de ce risque ?
👉 Vos contreplaqués de bouleau proviennent-ils de Géorgie, y compris via des pays Européens qui commercialisent ces produits ?
Sources : article presse 1, article presse 2.
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